
Tour d'Italie: Pedersen de retour en "Peppa Pig"

Déjà de retour en "Peppa Pig": le Danois Mads Pedersen a repris le maillot rose de leader du Tour d'Italie après avoir enlevé la troisième étape au sprint dimanche à Vlore en Albanie, aidé par une équipe impressionnante.
Déjà vainqueur de la première étape vendredi, le coureur de Lidl-Trek n'a pas traîné pour récupérer le costume dans lequel il ressemble, selon lui, au personnage de dessin animé Peppa Pig, une petite truie.
Pour cela, Pedersen, qui ne comptait qu'une seconde de retard sur Primoz Roglic au départ de cette troisième étape, la dernière en Albanie, savait ce qu'il lui restait à faire: gagner et empocher les dix secondes de bonifications accordées au vainqueur du jour.
"C'était le plan et on l'a exécuté à la perfection. Déjà deux victoires d'étape et de retour en rose, c'est exactement ce qu'on voulait ce matin", a savouré le costaud Scandinave qui sort d'une énorme campagne de classiques avec une victoire à Gand-Wevelgem, une deuxième place au Tour des Flandres et une troisième place à Paris-Roubaix.
Dimanche, ce ne fut pas trop difficile pour lui de régler au sprint un peloton d'une soixantaine de coureurs puisque tous les principaux sprinteurs, d'Olav Kooij à Wout Van Aert, avaient été lâchés dans un long col aux deux-tiers de la course.
Pedersen a lui résisté, parfaitement calé dans la roue de ses coéquipiers, dont un Giulio Ciccone remarquable de dévouement alors que l'Italien est le leader de l'équipe pour le général.
C'est même Ciccone qui a parfaitement amené le sprint de Pedersen, vainqueur devant le Néo-Zélandais Corbin Strong et le Vénézuélien Orluis Aular.
- Attaque de chèvre -
"Que Giulio se mette à la planche comme ça pour moi, alors qu'il a lui-même des ambitions ici, cela montre quel personne il est. Je suis impatient d'arriver en montagne et de pouvoir lui rendre la pareille", a déclaré le Danois, reconnaissant aussi envers son coéquipier tchèque Mathias Vacek.
"C'est une machine, je vais tout faire pour l'aider à gagner une étape", a-t-il insisté.
"Quand Mads a des jambes comme ça, il n'y a pas besoin de parler, juste de bosser pour lui", a réagi Ciccone, deuxième de Liège-Bastogne-Liège fin avril.
"On était super motivés pour gagner l'étape avec lui. Dans la montée, il a montré à quel point il était fort. Pour les favoris c'était difficile de bouger, le col était quand même placé loin de l'arrivée. Et l'équipe a vraiment été forte pour contrôler la course", a ajouté l'Italien.
L'étape a de fait été ennuyeuse car aucun leader, en dehors d'une brève accélération de Tom Pidcock, n'a tenté de tirer profit de la longue montée de Llogarase (10,5 km à 7% de moyenne) dont le sommet était placé à une quarantaine de kilomètres de l'arrivée.
La journée a seulement été animée par une échappée où avait pris place Josh Tarling, le vainqueur du chrono la veille, la tentative de Pello Bilbao et Lorenzo Fortunato dans le col et l'attaque d'une... chèvre sur le coureur néo-zélandais Dion Smith.
Primoz Roglic, arrivé dans le peloton avec tous les autres favoris, ne sera sans doute pas malheureux de lâcher le maillot rose.
Le Slovène est toujours deuxième au général, à neuf secondes de Pedersen, mais n'aura pas à se coltiner le protocole et le poids de la course qui n'arrivera que le 1er juin à Rome.
Pedersen va, lui, conserver le maillot de leader au moins deux jours encore puisqu'il n'y aura pas d'étape lundi, le temps pour les coureurs de rallier l'Italie en avion.
C.Blake--TNT