
Attaque américaine contre l'Iran : les principales réactions

Voici les principales réactions internationales à l'attaque américaine contre plusieurs sites nucléaires iraniens dimanche, par laquelle les Etats-Unis ont rejoint Israël dans sa guerre contre la République islamique, de nombreux pays appelant à une "désescalade" :
- Iran: "conséquences éternelles"
"Les événements (...) sont scandaleux et auront des conséquences éternelles", a averti le ministre iranien des Affaires étrangères Abbas Araghchi, dénonçant le "comportement extrêmement dangereux, anarchique et criminel" des Etats-Unis.
L'Iran se défendra "par tous les moyens nécessaires", a-t-il ajouté. "Il n'y a pas de ligne rouge qu'ils n'aient pas franchie. Et la dernière, la plus périlleuse, s'est produite hier soir. Ils ont franchi une ligne rouge majeure en attaquant des installations nucléaires", a-t-il accusé.
Les Gardiens de la Révolution, l'armée idéologique de la République islamique d'Iran, ont pour leur part menacé les Etats-Unis de "ripostes qu'ils regretteront".
L'Organisation de l'énergie atomique iranienne a de son côté dénoncé "un acte barbare qui viole le droit international", et affirmé que "malgré les complots maléfiques de ses ennemis", l'Iran "ne laissera pas le chemin du développement" de son industrie nucléaire "être arrêté".
- Israël: "tournant historique"
"Votre décision audacieuse de viser les installations nucléaires de l'Iran avec la puissance impressionnante et juste des États-Unis changera l'Histoire", a déclaré le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu dans un message vidéo de remerciements à Donald Trump.
- Russie: bombardements "irresponsables" -
La Russie a fermement condamné les frappes américaines, dénonçant des bombardements "irresponsables" contre son principal allié au Moyen-Orient.
"La décision irresponsable de mener des frappes de missiles et de bombes sur le territoire d'un Etat souverain, quels que soient les arguments avancés, viole de manière flagrante le droit international", a déclaré la diplomatie russe.
- ONU: "dangereuse escalade"
"C'est une dangereuse escalade dans une région déjà sur la corde raide - et une menace directe à la paix et à la sécurité dans le monde", a estimé le secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres.
- UE: appel à "toutes les parties à faire un pas en arrière"
La cheffe de la diplomatie de l'Union européenne, Kaja Kallas, a appelé "toutes les parties à faire un pas en arrière, à revenir à la table des négociations et à éviter toute escalade supplémentaire", sur X.
Elle ajouté que l'Iran ne devait pas développer l'arme nucléaire et que les ministres des affaires étrangères de l'UE discuteraient de la situation lundi.
- Pape: "l'humanité réclame la paix" -
"L'humanité crie et réclame la paix" devant les "nouvelles alarmantes en provenance du Moyen-Orient", a lancé le pape Léon XIV après les frappes américaines.
- France: appel "à la retenue" -
La France s'est dite préoccupée après les frappes américaines, exhortant "les parties à la retenue pour éviter toute escalade susceptible de conduire à une extension du conflit", selon un message du chef de la diplomatie française. Il a précisé que Paris "n'a ni participé à ces frappes, ni à leur planification".
- Grande-Bretagne: l'Iran doit "revenir à la table des négociations" -
Le Premier ministre britannique Keir Starmer a appelé l'Iran à "revenir à la table des négociations". "L'Iran ne doit jamais être autorisé à développer une arme nucléaire et les États-Unis ont pris des mesures pour atténuer cette menace", a déclaré M. Starmer, soulignant que "la stabilité dans la région est une priorité".
- Arabie saoudite: "grande préoccupation" -
L'Arabie saoudite "suit avec une grande préoccupation les développements en République islamique d'Iran, avec le ciblage des installations nucléaires iraniennes par les Etats-Unis", a affirmé le ministère saoudien des Affaires étrangères.
- Turquie: "profondément préoccupée" -
La Turquie s'est dite "profondément préoccupée" par les "conséquence possibles" des frappes américaines.
- Oman: appel à une "désescalade immédiate" -
Oman, qui joue le rôle de médiateur entre les Etats-Unis et l'Iran dans les discussions sur le nucléaire, a condamné "cette agression illégale" et appelle à "une désescalade immédiate", a affirmé un porte-parole du ministère omanais des Affaires étrangères.
- Pakistan: l'Iran a "le droit de se défendre" -
Le Pakistan, seule puissance nucléaire du monde musulman et allié des États-Unis, a condamné les frappes américaines. "Nous réitérons que ces attaques violent toutes les normes du droit international et que l'Iran a le droit légitime de se défendre en vertu de la Charte des Nations unies", a déclaré le ministère des Affaires étrangères.
- Inde: appel à une "désescalade immédiate" -
Le Premier ministre indien Narendra Modi, dont le pays détient l'arme nucléaire, a indiqué avoir appelé à "une désescalade immédiate" lors d'un entretien téléphonique avec le président iranien Massoud Pezeshkian.
- Allemagne: appel à l'Iran pour des "négociations" avec Washington -
Le chancelier allemand Friedrich Merz a "réitéré son appel à l'Iran pour qu'il entame immédiatement des négociations avec les Etats-Unis et Israël afin de parvenir à une solution diplomatique au conflit".
- Croix-Rouge: risque d'une "guerre aux conséquences irréversibles" -
L'escalade militaire au Moyen-Orient risque de déclencher une "guerre aux conséquences irréversibles", a déclaré dimanche la présidente du Comité international de la Croix-Rouge Mirjana Spoljaric.
- Rebelles Houthis: "déclaration de guerre" -
Les rebelles houthis du Yémen, soutenus par l'Iran, ont dit considérer les frappes américaines comme "une déclaration de guerre" contre le peuple iranien ajoutant être prêts "à cibler les navires et les bâtiments américains en mer Rouge".
- Hamas: "agression criminelle" -
"Nous condamnons cette agression criminelle", a écrit le mouvement islamiste palestinien Hamas, allié de l'Iran et engagé depuis 20 mois dans une guerre avec Israël dans la bande de Gaza. "Nous la considérons comme un exemple flagrant de la politique d'imposition de l'hégémonie par la force, une agression basée sur la loi de la jungle, et une violation de toutes les normes et conventions internationales".
P.Johnston--TNT