The National Times - Des plantes pourraient permettre de filtrer le microplastique des eaux usées

Des plantes pourraient permettre de filtrer le microplastique des eaux usées


Des plantes pourraient permettre de filtrer le microplastique des eaux usées
Des plantes pourraient permettre de filtrer le microplastique des eaux usées

L'utilisation du gombo ou d'autres plantes gluantes pourrait permettre de filtrer le microplastique des eaux usées sans utiliser de produits de synthèse, ont annoncé mardi des scientifiques aux Etats-Unis.

Taille du texte:

Leurs résultats, présentés lors de la conférence de printemps de la Société américaine de chimie, pourraient offrir une alternative à l'utilisation de produits chimiques dans les usines de traitement des eaux usées, qui posent eux-même des risques pour la santé.

Pour filtrer ces microplastiques et d'autres éléments indésirables, "nous devrions utiliser des matériaux naturels qui ne sont pas toxiques", a expliqué dans une vidéo la chercheuse à la tête de cette initiative, Rajani Srinivasan, de la Tarleton State University au Texas.

Le gombo, également nommé okra, est utilisé comme épaississant dans nombre de recettes, notamment antillaises, de Louisiane ou d'Asie du Sud.

Rajani Srinivasan, après avoir étudié la capacité de ce type de plantes à purger l'eau de polluants d'origine textile, s'est penchée sur une application pour les microplastiques. D'une taille de 5 millimètres ou moins, ces particules nuisent aux poissons, notamment en perturbant leur système reproductif ou leur croissance.

Les microplastiques proviennent de l'immense quantité de plastique produite depuis les années 1950, estimée à quelque 8 milliards de tonnes, dont seulement 10% ont été recyclés. Le reste s'est éparpillé aux quatre coins de la planète, des océans aux cours d'eau, dans l'air et jusque dans nos aliments.

Leurs conséquences sur la santé humaine, encore mal connues, pourraient être néfastes. Les microplastiques peuvent être également cancérigènes et mutagènes.

Les usines de traitement des eaux usées les éliminent généralement en deux temps: ceux qui flottent à la surface sont retenus, puis des produits chimiques appelés floculants permettent d'agglutiner le reste pour former des agglomérats plus faciles à filtrer.

Mais ces floculants, comme le polyacrylamide, peuvent se décomposer en autres substances, elles toxiques.

Rajani Srinivasan et ses collègues ont donc cherché à savoir si des plantes facilement accessibles comme le gombo, les aloès, les cactus, le fenugrec, le tamarin ou le psyllium pourraient les remplacer. Des essais, utilisant des extraits d'une seule plante ou de plusieurs, ont été réalisés avec des eaux polluées aux microplastiques.

Au terme de leur expérience, ils ont déterminé que l'association d'extraits de gombo et de fenugrec étaient les plus efficaces dans l'eau de mer, et qu'une variante gombo-tamarin était la meilleure solution pour l'eau douce.

Les composés naturels issus de ces plantes, des polysaccharides, sont au moins aussi efficaces, sinon plus, que le polyacrylamide synthétique. Et, surtout, les produits à base de plantes sont à la fois non toxiques et déjà utilisables dans les stations d'épuration telles qu'elles existent aujourd'hui.

La chercheuse Rajani Srinivasan espère pouvoir, à terme, commercialiser ce procédé pour permettre un plus large accès à de l'eau propre.

P.Murphy--TNT

En vedette

Antarctique: des changements "abrupts" en cours, alertent des chercheurs

L’Antarctique semble soumis à une série de changements "abrupts" qui se renforcent mutuellement, aux conséquences potentiellement catastrophiques pour le monde entier, alertent des chercheurs dans une étude publiée mercredi dans la revue Nature.

Chikungunya, dengue, West Nile... Les cas continuent à augmenter en métropole

Les cas de chikungunya, dengue et fièvre "West Nile", tous transmis via des piqûres de moustiques, ont continué à progresser ces derniers jours en métropole, a annoncé mercredi l'agence Santé publique France, l'été 2025 s'avérant sans précédent en la matière.

A la maternité du CHU de Toulouse, le défi d'être enceinte en période de canicule

Le ventre arrondi sous une robe noire, une bouteille d'eau à ses pieds, Tiffany Berlan vit une grossesse "très compliquée" dit-elle, à cause des températures caniculaires pouvant entraîner douleurs, contractions et prématurité, selon le professeur Paul Guerby, chef de service de la maternité du CHU de Toulouse.

Interdire les importations de produits traités à l'acétamipride: une option "compliquée"

Empêcher les importations de produits traités avec de l'acétamipride, consommer français ou interdire le Nutella : le monde agricole a demandé au gouvernement de la "cohérence" après la décision du Conseil constitutionnel de retoquer la réintroduction de ce pesticide néonicotinoïde par la loi Duplomb.

Taille du texte: