
Russie: au moins sept morts dans l'effondrement d'un pont sur un train dans la région de Briansk

Au moins sept personnes ont été tuées et près de 70 autres blessées dans l'effondrement d'un pont sur une voie ferrée dans le sud-ouest de la Russie, qui a fait dérailler un train samedi soir près de la frontière ukrainienne, ont indiqué les autorités russes.
La compagnie ferroviaire a évoqué pour sa part une "interférence illégale" comme cause de la catastrophe qui s'est produite dans la région de Briansk.
Les autorités russes n'ont à ce stade fait aucun lien avec le conflit en Ukraine, laquelle n'a pas officiellement commenté l'incident.
"L'effondrement d'un pont sur des voies ferrées a fait sept morts", a écrit le gouverneur régional Alexandre Bogomaz sur Telegram. Il a ensuite évoqué le chiffre de "69 blessés, dont trois enfants. Trois victimes sont dans un état grave, dont un enfant", ajoutant que "44 personnes ont été hospitalisées", dans une mise à jour tôt dimanche.
L'accident du train N.86 qui reliait Klimov, dans la région de Belgorod (sud-ouest), à Moscou, s'est produit à 22H44 locales (19H44 GMT) au niveau de Pilchino-Vygonitchi, ont indiqué les Chemins de fer de Moscou sur Telegram.
Selon la compagnie nationale, l'effondrement du pont est dû à une "interférence illégale dans l'opération de transport". Elle a précisé que la circulation des autres trains n'était pas perturbée.
Des vidéos publiées sur les réseaux sociaux montrent des secouristes s'activer sur les lieux, alors qu'un important éboulis recouvre ce qui semble être un train de la compagnie.
- Des cas de sabotages -
Les régions russes de Belgorod et Briansk sont frontalières de l'Ukraine. Le secteur du désastre se situe à environ une centaine de kilomètres de ce pays, contre lequel la Russie a lancé une offensive d'ampleur depuis février 2022.
Des cas de sabotages de voies ferrées russes ont existé dans les zones à proximité de l'Ukraine.
Début avril, la justice de la région de Volgograd (sud-ouest), non-frontalière de l'Ukraine mais tout de même relativement proche, a rapporté la condamnation à 14 ans de prison un jeune homme de 23 ans, déclaré coupable d'avoir mis le feu à des infrastructures ferroviaires. Il avait reconnu les faits, qualifiés d'acte pro-Ukraine.
Dans la région voisine de Saratov (sud-ouest), deux hommes de 24 ans ont reçu des peines de 14 et 12 ans de prison dans une affaire similaire.
La plupart des attaques de ce type sont menées par des jeunes individus, parfois mineurs.
L'Ukraine ne commente généralement pas les sabotages sur le territoire russe. Mais il peut arriver qu'elle s'en félicite, considérant qu'il s'agit de ripostes légitimes aux offensives de la Russie contre son propre réseau ferroviaire.
G.Waters--TNT