En difficulté, le géant informatique Atos perd son patron
Arrivé en janvier pour redresser l'entreprise, le directeur général du géant informatique français Atos Rodolphe Belmer a annoncé mardi, à la surprise générale, qu'il allait laisser les commandes du groupe au plus tard à la fin de l'été.
Cette annonce, très mal reçue en Bourse où l'action dégringolait mardi matin (-16% vers 11H00), a été faite alors que le groupe vient de présenter son plan stratégique pour se redresser, avec un projet de scission en deux sociétés cotées en Bourse.
Ancien d'Eutelsat, Rodolphe Belmer compte partir "au plus tard le 5 septembre".
Selon des sources de presse, les débats ont été vifs au sein du conseil d'administration d'Atos (111.000 salariés) sur les moyens de redresser le groupe, notamment entre le président du conseil d'administration, Bertrand Meunier, et Rodolphe Belmer, avant que la stratégie présentée mardi ne finisse par être arrêtée.
Le groupe a perdu près de 60% de sa valeur en Bourse depuis le début de l'année.
Le plan de séparation des activités du groupe dirigé jusqu'à l'automne 2019 par Thierry Breton, aujourd'hui commissaire européen, prévoit de scinder les activités historiques d'infogérance (gestion de parc informatique pour le compte d'entreprises) en nette perte de vitesse, et les activités en forte croissance (conseil en numérisation, cybersécurité, serveurs haute performance et supercalculateurs).
La première entité va bénéficier d'un plan de financement de 1,1 milliard d'euros et faire l'objet d'un "redressement complet". Elle sera dirigée par Nourdine Bihmane.
La deuxième société, Evidian, regroupera les activités à forte croissance du groupe (conseil en numérisation, cybersécurité, serveurs haute performance et supercalculateurs...), et sera dirigée par Philippe Oliva, qui avait rejoint Atos en avril en tant que directeur commercial.
S.Collins--TNT