The National Times - Île d'Oléron: pas de saisine antiterroriste, le profil du suspect scruté

Île d'Oléron: pas de saisine antiterroriste, le profil du suspect scruté


Île d'Oléron: pas de saisine antiterroriste, le profil du suspect scruté

Le parquet national antiterroriste (PNAT) ne s'est pas saisi du périple criminel mené mercredi sur l'île d'Oléron par un marginal trentenaire, dont le profil interroge, entre possible auto-radicalisation islamiste et questions sur son état psychiatrique.

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Âgé de 35 ans et connu pour des problèmes d'alcool, le mis en cause a renversé délibérément cinq piétons ou cyclistes mercredi matin, avant de crier "Allah Akbar" (Dieu est le plus grand) lors de son interpellation par les gendarmes.

"Le parquet national antiterroriste a décidé de ne pas retenir sa compétence. Le parquet de La Rochelle continue en conséquence à diriger les investigations en cours menées par la Section de recherches de Poitiers et la DZPN (direction zonale de la police nationale, NDLR) de Bordeaux", précise dans un communiqué le procureur de la République, Arnaud Laraize, qui tiendra une conférence de presse à 18h00.

Deux des victimes ont été grièvement blessées: une femme de 22 ans, collaboratrice du député du Rassemblement national de Charente-Maritime Pascal Markowsky, et un cycliste âgé de 69 ans.

La jeune femme a subi une première intervention et doit être opérée à nouveau, a précisé à l'AFP Pascal Markowsky. "Ses parents ont pu la voir, elle leur a parlé. Maintenant, il faut attendre encore 48 heures avant de pouvoir faire un point vraiment précis", a-t-il dit.

Deux des cinq blessés ont pu quitter l'hôpital, a par ailleurs déclaré à l'AFP une source proche de l'enquête, confirmant une information de la chaîne BFMTV.

- Peu loquace -

Le suspect vivait de manière isolée dans un mobil-home à Saint-Pierre d'Oléron. Pêcheur et fils de pêcheur, il a aussi effectué des petits boulots, de serveur dans un bar notamment, selon des témoignages recueillis sur cette île touristique qui compte environ 20.000 habitants permanents.

Il était connu pour des délits de droit commun mais pas surveillé par les services de renseignement pour une éventuelle radicalisation, selon le ministre.

Après avoir mis le feu à son véhicule, le trentenaire a crié "Allah Akbar" et résisté à son interpellation, les gendarmes devant utiliser un pistolet à impulsion électrique pour le neutraliser.

Il est resté peu loquace lors de ses premières heures de garde à vue, a déclaré jeudi à l'AFP une source proche de l'enquête, qui fait état d'"interrogations sur son état psychiatrique".

"Il y a des références religieuses chez lui assez claires, assez explicites", a relevé le ministre de l'Intérieur, " reste à savoir si ça a été déterminant ou pas dans le passage à l'acte et quelle a été la motivation de l'individu".

"Ça fait un mois qu'il a mis le nez là-dedans, semble-t-il en toute autonomie", a souligné la source proche de l'enquête.

A.M.Murray--TNT

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